1. |
Statue de bois
03:42
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Je suis une statue de bois, sculptée par un homme à barbe
Fixée sur une plaque de fer, je vis dehors été comme hiver
Sous les traits d’un être mystérieux, entre la bête et le demi-dieu
Et même si mon corps se fissure, je resterai debout dans la nature
Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent
Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser
Je sais que vous venez souvent, dans ce parc aux mille passants
Traversant les chemins de graviers, jamais vous ne m’avez regardé
N’attendez pas que je n’y sois plus, pour vous dire d’un air déçu
Je voudrais revoir une fois cette grande statue de bois
Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent
Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser
Par un mystère la nuit venue, je descends marcher dans les rues
Cherchant les maisons éclairées, espérant vous voir passer
Mon géniteur m’a envouté, toutes les nuits je suis libéré
Mais dois rentrer avant l’aurore, à nouveau m’installer
Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent
Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser
On peut me casser, me couper, me bruler, me jeter,
Me déchiqueter, me fragmenter
Me réduire en poussière, m’éliminer de la terre
Mettre fin à mes jours
Alors plus jamais admiré, plus jamais regardé
Plus jamais touché, plus jamais caressé
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2. |
Vas-y tu verras
04:26
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J’peux-tu savoir ton nom? Tu veux savoir mon nom?
J’voudrais savoir ton p’tit nom, Pourquoi j’te dirais mon p’tit nom?
Parce que tu m’intéresses, salut Ninon, j’m’appelle Gaston
J’peux-tu te payer une bière? Tu veux me payer une bière?
J’voudrais te payer une bière, Pourquoi me payer une bière?
Parce que j’te trouve sympathique, C’est vrai que j’suis sympathique
Si ça fait ton affaire, vas-y paie moi une bière
J’peux-tu? Tu veux? J’voudrais, Pourquoi?
Parce que, Vas-y, Tu verras
J’peux-tu t’coller un peu? Tu veux m’coller un peu?
J’voudrais t’coller un peu, Pourquoi te coller sur moi?
Parce que je veux sentir ta peau, Faire monter ma libido
Colles toi si tu veux, mais fais toi pas d’idées
J’peux-tu? Tu veux? J’voudrais, Pourquoi?
Parce que, Vas-y, Tu verras
J’peux-tu aller voir ailleurs? Tu veux aller voir ailleurs?
J’voudrais aller voir ailleurs, Pourquoi aller voir ailleurs?
Parce qu’y a rien à faire avec toi à soir, j’m’en r’tourne au bar
J’m’en r’tourne au bar, j’vais finir la soirée
Avec une gang de chums, ou tout seul à trinquer
J’vais caller l’orignal, avec toute ma puissance thoracique
Y a p’être quelqu’un qui va répondre, à mon appel pathétique
Je l’sais que j’ suis saoul à soir mais j’ai besoin d’ la réplique
De quelqu’un qui va vouloir sans que j’lui demande si j’peux
Si j’peux lui chanter ma chanson
Veux-tu nous chanter ta chanson
Ma chanson est chantée
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3. |
La salle d'attente
04:29
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J’me passe la main dans les cheveux, je r’place mes cheveux derrière mes oreilles
J’me lève, j’me rassois, j’me fais craquer les doigts
Mon pied bat la mesure intensément sans s’arrêter
J’murmure un air que j’connais pas, je compte les carreaux du plancher
J’me croise les jambes, j’me tourne les pouces, j’fais des grimaces avec ma bouche
Je r’garde la porte, y a rien qui bouge, ça fait une heure que j’suis là
Qu’est-ce que j’attends comme ça, à jouer le gars patients
Non mais allez leur dire, que j’suis là depuis un moment
Je dois passer le temps, passer le temps
Mon pouce trace sans arrêt une forme sur mon doigt
Je prends une grande respiration, je regarde les gens autour de moi
Pour m’amuser un peu si je les imaginais
Devenir les personnages d’un monde fou où tout est permis
Y en a un là-bas qui pourrait se mettre à gueuler
L’autre à coté raconterait des histoires et ça nous ferait rire
Ça commence à bouger, ils deviennent impatients
On en a assez d’attendre, on va tuer le temps
Y a des avions d’ papier qui volent, des cigarettes qui s’envolent en fumée
Y en a plusieurs qui s’installent pour regarder le match à la télé
Tout à coup y a la porte qui s’ouvre et y a quelqu’un qui crie
« Arrêtez ce vacarme, on n’ fait pas ça ici »
Mais y a personne qui l’écoute, surtout pas les 2 qui s’embrassent dans un coin
Ni la jolie dame qui chante du Brel, ni l’autre qui danse sur un air de musak
Ni le monsieur très fort, qui montre ses tatous avec plaisir
Ni le pépé qui dort ni la mémé qui s’ tort de rire
C’est facile à comprendre, on n’est pas fait pour ça
Après des heures d’attente, on n’répond plus de soi
Un peu après je suis reparti
Laissant derrière moi tous ces personnages
Qui ont chassé mon ennui, chassé mon ennui, chassé mon ennui …
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4. |
L'insomnie
03:53
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Après cette longue journée, je me sens complètement épuisé
Je m’avance près de mon lit, enfin j’y suis arrivé
Quel bonheur de tout arrêter, je n’ai qu’à me laisser aller
Le temps sera court avant que le sommeil vienne me chercher
Je me mets sur le ventre, je me mets sur le côté
Je me mets sur le ventre, sur le dos, j’essaie de l’autre côté
Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir
Même si mon corps est lourd et ne veut plus bouger, une idée vient me tourmenter
J’ai beau compter les moutons, prendre des respirations, je n’ai plus qu’à me lever
Et au bout d’une heure, à me changer les idées, je retourne dans mes draps froissés
Le compte à rebours est parti je ne peux l’arrêter
Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir
Après avoir vraiment tout essayé, je regarde les minutes passer
Tu ne sais rien de cette nuit de malheur toi qui dors à mes côtés
Mais comme tu ouvres l’œil pour me regarder, je ne suis plus seul à être éveillé
Fermes vite tes yeux car ton sommeil pourrait s’envoler
On se met sur le ventre, on se met sur le côté
On se met sur le ventre, sur le dos, on essaie de l’autre côté
On retourne sur le ventre, on retourne sur le côté
On revient sur le ventre, sur le dos, en fait on ne fait que tourner
Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir je veuxdormir…
Le matin quand je me réveille au son de cette radio de malheur
Il n’y a que trois mots qui me viennent à l’esprit, vous avez surement devinés
Je veux dormir
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5. |
Le colosse
03:57
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Voici l’histoire du colosse aux pieds d’argile, un m’as-tu vu m’as-tu lu
Qui avait un cheveu sur la langue, mais pas la langue dans sa poche
Il disait « Quand je prends un taureau par les cornes, d’abord, je lui coupe l’herbe sous le pied
Puis le retourne comme une crêpe pour lui tirer les vers du nez »
J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins
Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin
Comme il faisait son p’tit bonhomme de chemin, en marchant sur la pointe des pieds
Il rencontra une Marie couche toi là qui n’était pas une sainte nitouche
Elle parlait français comme une vache espagnole, mais il s’en foutait comme dans l’an 40
Il lui dit « Si tu m’obéis au doigt et à l’œil ça va rouler comme sur des roulettes »
J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins
Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin
Puis un jour que la Marie n’était pas dans son assiette, elle monta sur ses grands chevaux
« Tu m’avais promis un château en Espagne, pour la semaine des quatre jeudis
Je n’irais pas par quatre chemins, tu vas t’en mordre les lèvres et les doigts
Demain je prends mes clics et mes claques, je suis rendue au bout du rouleau »
Pour finir le colosse aux pieds d’argile, ce m’as-tu vu m’as-tu lu
Se retira dans sa tour d’ivoire, pour pleurer comme une madeleine
Ce n’était pas la Marie couche toi là qui le mettait dans tous ses états
On l’avait pris la main dans le sac, à vendre son âme au diable
J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins
Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin
J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins
Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin
Qui finit en eau de boudin
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6. |
Je veux savoir
03:46
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Je veux connaître le nom de l’oiseau
Qui chante sur la branche tout là-haut
Je veux savoir le nom des étoiles
Qui forment dans le ciel les ailes d’un cheval
Je veux qu’on me dise, je veux qu’on m’explique
Pour mieux comprendre pourquoi j’existe
Je veux savoir comment font les rivières
Pour attirer les saumons partis à la mer
Je veux savoir comment fait la voix
Pour voyager si loin et si vite à la fois
Je ne lève pas assez souvent la tête
Pour regarder émerveillé le bleu du ciel
Je ne prends pas assez souvent le temps
Pour écouter la mélodie du chant de l’oiseau
J’aimerai savoir d’où je viens
Pourquoi je suis ici et où j’irai demain
Je voudrais faire le tour de la terre
Pour pouvoir agrandir mon univers
Je veux savoir comment arrêter la guerre
Et comment donner à manger à tous nos frères
Je veux connaître la vie après la mort
Pour continuer à vivre au-delà de mon corps
Je veux qu’on me dise, je veux qu’on m’explique
Pour mieux comprendre pourquoi j’existe
Je devrais me laisser bercer plus souvent
Par tout ce qui vit et qui bouge autour de moi
Sans oublier de prendre aussi le temps
De partir dans mes pensées, où elles me mènent, où elles me mènent
Mais le plus important pour moi d’abord
C’est de savoir qu’elle m’aime encore
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7. |
Le cheveu blanc
03:59
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J’écris sur une feuille blanche une lettre d’amour pour toi
Y a un cheveu, c’est étrange, sur le papier un peu plus bas
En poussant l’intrus indésirable avec le bout de mon crayon
Il bouge de façon improbable, c’est un phénomène intrigant
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois
Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche pourquoi ne pas le laisser là
Je ne vais pas me faire distraire par un si petit objet que ça
Je retourne maintenant à cette lettre d’amour pour toi
Trouver les mots qui vont toucher ton cœur qui est là-bas
Mes intentions sont honnêtes mais je n’ai qu’une seule envie
Retrouver ce petit jeu avec le cheveu sur le papier
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois
Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche je dois l’enlever de là
Sinon je vais remettre à demain ce que je faisais pour toi
C’est tout à fait fascinant je batifole comme un enfant
Du papier, de la lumière et un tout petit cheveu blanc
En plus de ne pas avoir fini cette lettre d’amour pour toi
Je viens de réaliser que mon premier cheveu blanc est tombé
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois
Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir
Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche je n’ai pas de lettre pour toi
Je me suis bien amusé j’espère que tu ne m’en voudras pas
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8. |
Mon p'tit couteau
03:16
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Mon petit couteau je l’ai toujours sur moi
Quand j’en ai besoin il est là
Depuis il en a coupé des cordes, du bois, du papier, du pain, du caoutchouc
Si un jour j’en ai besoin pour me défendre, si je n’ai pas le choix
Je m’en servirai pour faire peur, à mon agresseur
Ma vieille guitare est toujours près de moi
Quand j’ai besoin d’elle je tends le bras
J’en ai chanté des milliers de chansons, en faisant résonner son corps de bois
Heureusement que j’ai la voix, car si un jour je n’ai plus de doigts
Je pourrai encore exprimer ma douleur, ma joie ou mon désarroi
Mon meilleur ami n’est jamais très loin
Quand j’ai besoin de lui
Depuis on en a fait des folies, viré le monde à l’envers
S’il venait un jour à partir, à ne plus être là pour moi
Il restera bien plus que des souvenirs, qu’on a eus ici bas
Mon couteau ma guitare mon ami
Sont des atouts que je chéris
Des points de repère dans ma vie
Des amis qui m’ont choisi
Sans eux je ne saurais pas qui je suis
Sans doute une épave dans la nuit
Cherchant désespéramment un appui
Pour retrouver l’équilibre
Mon p’tit couteau je l’ai toujours sur moi
Mon meilleur ami n’est jamais très loin
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9. |
La commère
03:28
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Saviez-vous que madame Firon, cette femme aux mœurs légères
Reçoit la visite de gens inconnus,
Hier matin, quand son mari a quitté la maison
J’ai vu quelqu’un entrer par derrière
Avez-vous des nouvelles du fils de madame Verbère
On m’a dit qu’il souffrait d’une grave maladie
Avec la vie qu’il faisait et tout ce qu’il a fait subir à sa mère
Il le mérite bien, c’est moi qui vous le dis
La commère, du village de grand-père
Est une femme mesquine quand elle parle de ses voisines
La commère, vilaine vipère
N’a qu’un plaisir dans la vie, c’est les ragots qu’elle médit
Bonjour monsieur, bonjour madame, ça va
On a le soleil aujourd’hui, c’est pas trop tôt
Vos parents vont bien, et votre fille, toujours aux études
Je ne vous dérange pas plus, allez! Bien le bonjour messieurs-dames
On m’a dit que monsieur Julon a refait sa vie
De feu madame Julon il a tout hérité,
Remarié avec une femme d’un autre pays
Elle a au moins vingt ans plus jeune que lui
Parait que madame Coldair, est au chômage
Elle a été congédiée par le grand patron
Tout le monde connait bien son fichu de caractère
Elle l’aurait giflé en lui disant non, non
Y a aussi le boucher, la postière choubidou dabidou dadé
Le docteur, l’infirmière choubidou dabidou dadé
Monsieur Brolo, madame Clofu, la fille Firin, le fils Bulair
Les Cirons, les Dupars, les Défonds, les Daroux
Les Friloux, les Fauchus, les Fauchons, les Faloux
Le président de la fanfare et monsieur le curé
Madame Commère, reine des faits divers
Vous êtes mesquine, quand vous parlez de vos voisines
Madame Commère, quand vous serez sous terre
Ils ne s’ennuieront pas de votre médisance légendaire
Mais ne vous en faites pas car ils sont tous, tous, tous un peu commères
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10. |
Pauvre poisson
04:07
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Pauvre poisson quand tu reçois l’hameçon quand tu te débats pour sauver ta vie
Au-dessus de toi dans son embarcation y-a un pêcheur nerveux dans son pantalon
À bout de force, épuisé et souffrant tu te résignes à te laisser tirer
Et s’il te prend encore l’envie de te sauver tu recevras un coup de bâton sur le nez
On piège l’animal. L’animal est piégé
Quand il t’enlèvera cet hameçon de la mort faut espérer que tu ne sentes rien
Comme le vers qui a servi d’appât qui se tordait mais qui ne criait pas
Après des heures un crochet dans la gueule enchainé avec d’autres congénères
Il te sortira pour te montrer fièrement à tous ceux qui n’en n’ont pas fait autant
On piège l’animal, on blesse l’animal. L’animal est blessé
Quand le pêcheur sortira son couteau pour t’éventrer de l’anus jusqu’à la tête
Il t’espérera encore vivant pour mieux te vider de ton sang
Ensuite il t’arrachera les entrailles, te coupera la tête, te lavera le corps
Tu finiras dans la poêle beurrée ou dans le four en papillote ou braisée
On piège l’animal, on blesse l’animal, on tue l’animal. L’animal est tué
Assis à table entouré de ses amis parmi les rires et les histoires salées
Il racontera comment il a pêché tous ces poissons qui lui ont valu des trophées
À la fin quand tout sera terminé c’est le chat qui finira les restes
Ton odeur flottera dans le quartier on saura tous ce que le pêcheur a mangé
Pauvre poisson quand tu étais petit à travers les algues sous les nénuphars
Quand tu nageais comme volent les oiseaux jamais tu n’aurais deviné ton destin
Celui d’assouvir l’instinct d’un être humain en plus d’avoir inspiré un musicien
On piège, on blesse, on tue l’animal. L’animal n’est plus
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11. |
Le chat miaule
03:22
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Le chat miaule, le cheval hennit, le bélier blatère et le lapin clapit
Le daim brame, la caille couraille, le crapaud coasse et le paon braille
Le loup hurle, la chèvre béguète, le serpent siffle et la poule caquette
L’ours grogne, l’éléphant barrit, le rossignol chante, le crocodile vagit
Et toi tu parles, tu murmures et tu ris
Tu grognes, tu ronfles, et tu cries
Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis
Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie
L’hirondelle trisse, le hibou bouboule, l’oiseau gazouille et la bécasse croule
Le geai jase, la huppe pupule, le sanglier grommelle, la mésange zinzinule
Le merle flûte, le cygne trompette, le chien aboie, la cigogne craquette
Le canard nasille, le ramier caracoule, le perroquet parle et le coucou coucoule
Et toi tu parles, tu murmures et tu ris
Tu grognes, tu ronfles et tu cries
Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis
Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie
La pie babille, le butor butit, l’alouette grisolle et le moineau pépie
Le tigre râle, l’aigle glatit, le poulet piaille, la tourterelle gémit
La sourit couine, le lion rugit, le corbeau croasse et le renard glapit
La grue craque, le pigeon frigotte, le coq coquerique et la caille margotte
Et toi tu parles, tu murmures et tu ris
Tu grognes, tu ronfles et tu cries
Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis
Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie
Même si on n’comprend pas toujours ce que tu dis
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12. |
Perdu
04:56
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Je marche dans la forêt depuis trois jours
J’ai perdu mon chemin
Tout avait pourtant si bien commencé
Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé
Je suis fatigué
J’entends le moteur d’un avion, enfin ils sont venus me chercher
Faudrait d’abord qu’ils puissent me trouver
Je fais des signes, je crie au secours
On dirait qu’ils ne me voient pas
« Vous n’allez quand même pas me laisser là »
À force de marcher je tourne en rond
Les arbres sont les barreaux de ma prison
Je ne sais pas si je vais m’en sortir
Plus le temps passe, plus je sens que je vais mourir
Les fruits sauvages et l’eau fraîche d’un ruisseau
Me réconfortent enfin
Si je pouvais gravir le sommet de la montagne
Je trouverais le couchant, le levant
Vais-je continuer ou bien rester là
Je vois une cabane au loin, elle est peut-être habitée
Par un chasseur, un braconnier
Plus j’avance, plus je vois bien ce n’est qu’un abri de fortune
Je vais quand même m’y abriter
À force de marcher je tourne en rond
Les arbres sont les barreaux de ma prison
Je ne sais pas si je vais m’en sortir
Plus le temps passe, plus je sens que je vais mourir
J’ai peur, j’ai froid, je veux renter chez moi
J’ai peur, j’ai froid, je ne peux plus avancer d’un pas
Et je tombe, je succombe, je sens que je m’en vais
Tout doucement j’ouvre les yeux, quelqu’un est debout devant moi
Tout est flou, mais je sais que c’est toi
Mon corps s’élève lentement, j’entends les violons d’autrefois
Et tu m’invites à danser, la la la…
Tu disparais comme tu es venue, je suis content de t’avoir revu
À force de marcher je tourne en rond
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Kabu Lanoké Shawinigan, Québec
Kabu Lanoké, auteur compositeur interprète de Shawinigan, place l’être humain au cœur de ses chansons.
Sur des musiques
de style folk, rock et latin, il nous livre, avec sa voix chaude et puissante, des chansons qu’il présente comme des portraits dans lesquels il parle de ses propres travers et ceux de ses contemporains.
Kabu Lanoké est un nom tiré du virelangue ‘‘Qu’a bu l’âne au quai’’.
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