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Entre le colosse et la comm​è​re

by Kabu Lanoké

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1.
Je suis une statue de bois, sculptée par un homme à barbe Fixée sur une plaque de fer, je vis dehors été comme hiver Sous les traits d’un être mystérieux, entre la bête et le demi-dieu Et même si mon corps se fissure, je resterai debout dans la nature Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser Je sais que vous venez souvent, dans ce parc aux mille passants Traversant les chemins de graviers, jamais vous ne m’avez regardé N’attendez pas que je n’y sois plus, pour vous dire d’un air déçu Je voudrais revoir une fois cette grande statue de bois Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser Par un mystère la nuit venue, je descends marcher dans les rues Cherchant les maisons éclairées, espérant vous voir passer Mon géniteur m’a envouté, toutes les nuits je suis libéré Mais dois rentrer avant l’aurore, à nouveau m’installer Arrêtez-vous quelques instants, ne passez-pas en coup de vent Venez plus près me regarder, me toucher, me caresser On peut me casser, me couper, me bruler, me jeter, Me déchiqueter, me fragmenter Me réduire en poussière, m’éliminer de la terre Mettre fin à mes jours Alors plus jamais admiré, plus jamais regardé Plus jamais touché, plus jamais caressé
2.
J’peux-tu savoir ton nom? Tu veux savoir mon nom? J’voudrais savoir ton p’tit nom, Pourquoi j’te dirais mon p’tit nom? Parce que tu m’intéresses, salut Ninon, j’m’appelle Gaston J’peux-tu te payer une bière? Tu veux me payer une bière? J’voudrais te payer une bière, Pourquoi me payer une bière? Parce que j’te trouve sympathique, C’est vrai que j’suis sympathique Si ça fait ton affaire, vas-y paie moi une bière J’peux-tu? Tu veux? J’voudrais, Pourquoi? Parce que, Vas-y, Tu verras J’peux-tu t’coller un peu? Tu veux m’coller un peu? J’voudrais t’coller un peu, Pourquoi te coller sur moi? Parce que je veux sentir ta peau, Faire monter ma libido Colles toi si tu veux, mais fais toi pas d’idées J’peux-tu? Tu veux? J’voudrais, Pourquoi? Parce que, Vas-y, Tu verras J’peux-tu aller voir ailleurs? Tu veux aller voir ailleurs? J’voudrais aller voir ailleurs, Pourquoi aller voir ailleurs? Parce qu’y a rien à faire avec toi à soir, j’m’en r’tourne au bar J’m’en r’tourne au bar, j’vais finir la soirée Avec une gang de chums, ou tout seul à trinquer J’vais caller l’orignal, avec toute ma puissance thoracique Y a p’être quelqu’un qui va répondre, à mon appel pathétique Je l’sais que j’ suis saoul à soir mais j’ai besoin d’ la réplique De quelqu’un qui va vouloir sans que j’lui demande si j’peux Si j’peux lui chanter ma chanson Veux-tu nous chanter ta chanson Ma chanson est chantée
3.
J’me passe la main dans les cheveux, je r’place mes cheveux derrière mes oreilles J’me lève, j’me rassois, j’me fais craquer les doigts Mon pied bat la mesure intensément sans s’arrêter J’murmure un air que j’connais pas, je compte les carreaux du plancher J’me croise les jambes, j’me tourne les pouces, j’fais des grimaces avec ma bouche Je r’garde la porte, y a rien qui bouge, ça fait une heure que j’suis là Qu’est-ce que j’attends comme ça, à jouer le gars patients Non mais allez leur dire, que j’suis là depuis un moment Je dois passer le temps, passer le temps Mon pouce trace sans arrêt une forme sur mon doigt Je prends une grande respiration, je regarde les gens autour de moi Pour m’amuser un peu si je les imaginais Devenir les personnages d’un monde fou où tout est permis Y en a un là-bas qui pourrait se mettre à gueuler L’autre à coté raconterait des histoires et ça nous ferait rire Ça commence à bouger, ils deviennent impatients On en a assez d’attendre, on va tuer le temps Y a des avions d’ papier qui volent, des cigarettes qui s’envolent en fumée Y en a plusieurs qui s’installent pour regarder le match à la télé Tout à coup y a la porte qui s’ouvre et y a quelqu’un qui crie « Arrêtez ce vacarme, on n’ fait pas ça ici » Mais y a personne qui l’écoute, surtout pas les 2 qui s’embrassent dans un coin Ni la jolie dame qui chante du Brel, ni l’autre qui danse sur un air de musak Ni le monsieur très fort, qui montre ses tatous avec plaisir Ni le pépé qui dort ni la mémé qui s’ tort de rire C’est facile à comprendre, on n’est pas fait pour ça Après des heures d’attente, on n’répond plus de soi Un peu après je suis reparti Laissant derrière moi tous ces personnages Qui ont chassé mon ennui, chassé mon ennui, chassé mon ennui …
4.
L'insomnie 03:53
Après cette longue journée, je me sens complètement épuisé Je m’avance près de mon lit, enfin j’y suis arrivé Quel bonheur de tout arrêter, je n’ai qu’à me laisser aller Le temps sera court avant que le sommeil vienne me chercher Je me mets sur le ventre, je me mets sur le côté Je me mets sur le ventre, sur le dos, j’essaie de l’autre côté Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir Même si mon corps est lourd et ne veut plus bouger, une idée vient me tourmenter J’ai beau compter les moutons, prendre des respirations, je n’ai plus qu’à me lever Et au bout d’une heure, à me changer les idées, je retourne dans mes draps froissés Le compte à rebours est parti je ne peux l’arrêter Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir Après avoir vraiment tout essayé, je regarde les minutes passer Tu ne sais rien de cette nuit de malheur toi qui dors à mes côtés Mais comme tu ouvres l’œil pour me regarder, je ne suis plus seul à être éveillé Fermes vite tes yeux car ton sommeil pourrait s’envoler On se met sur le ventre, on se met sur le côté On se met sur le ventre, sur le dos, on essaie de l’autre côté On retourne sur le ventre, on retourne sur le côté On revient sur le ventre, sur le dos, en fait on ne fait que tourner Je veux dormir, je veux dormir, je veux dormir je veuxdormir… Le matin quand je me réveille au son de cette radio de malheur Il n’y a que trois mots qui me viennent à l’esprit, vous avez surement devinés Je veux dormir
5.
Le colosse 03:57
Voici l’histoire du colosse aux pieds d’argile, un m’as-tu vu m’as-tu lu Qui avait un cheveu sur la langue, mais pas la langue dans sa poche Il disait « Quand je prends un taureau par les cornes, d’abord, je lui coupe l’herbe sous le pied Puis le retourne comme une crêpe pour lui tirer les vers du nez » J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin Comme il faisait son p’tit bonhomme de chemin, en marchant sur la pointe des pieds Il rencontra une Marie couche toi là qui n’était pas une sainte nitouche Elle parlait français comme une vache espagnole, mais il s’en foutait comme dans l’an 40 Il lui dit « Si tu m’obéis au doigt et à l’œil ça va rouler comme sur des roulettes » J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin Puis un jour que la Marie n’était pas dans son assiette, elle monta sur ses grands chevaux « Tu m’avais promis un château en Espagne, pour la semaine des quatre jeudis Je n’irais pas par quatre chemins, tu vas t’en mordre les lèvres et les doigts Demain je prends mes clics et mes claques, je suis rendue au bout du rouleau » Pour finir le colosse aux pieds d’argile, ce m’as-tu vu m’as-tu lu Se retira dans sa tour d’ivoire, pour pleurer comme une madeleine Ce n’était pas la Marie couche toi là qui le mettait dans tous ses états On l’avait pris la main dans le sac, à vendre son âme au diable J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin J’en ai passé des nuits blanches à me battre contre les moulins Pour cette histoire cousue de fil d’or qui finira en eau de boudin Qui finit en eau de boudin
6.
Je veux connaître le nom de l’oiseau Qui chante sur la branche tout là-haut Je veux savoir le nom des étoiles Qui forment dans le ciel les ailes d’un cheval Je veux qu’on me dise, je veux qu’on m’explique Pour mieux comprendre pourquoi j’existe Je veux savoir comment font les rivières Pour attirer les saumons partis à la mer Je veux savoir comment fait la voix Pour voyager si loin et si vite à la fois Je ne lève pas assez souvent la tête Pour regarder émerveillé le bleu du ciel Je ne prends pas assez souvent le temps Pour écouter la mélodie du chant de l’oiseau J’aimerai savoir d’où je viens Pourquoi je suis ici et où j’irai demain Je voudrais faire le tour de la terre Pour pouvoir agrandir mon univers Je veux savoir comment arrêter la guerre Et comment donner à manger à tous nos frères Je veux connaître la vie après la mort Pour continuer à vivre au-delà de mon corps Je veux qu’on me dise, je veux qu’on m’explique Pour mieux comprendre pourquoi j’existe Je devrais me laisser bercer plus souvent Par tout ce qui vit et qui bouge autour de moi Sans oublier de prendre aussi le temps De partir dans mes pensées, où elles me mènent, où elles me mènent Mais le plus important pour moi d’abord C’est de savoir qu’elle m’aime encore
7.
J’écris sur une feuille blanche une lettre d’amour pour toi Y a un cheveu, c’est étrange, sur le papier un peu plus bas En poussant l’intrus indésirable avec le bout de mon crayon Il bouge de façon improbable, c’est un phénomène intrigant Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche pourquoi ne pas le laisser là Je ne vais pas me faire distraire par un si petit objet que ça Je retourne maintenant à cette lettre d’amour pour toi Trouver les mots qui vont toucher ton cœur qui est là-bas Mes intentions sont honnêtes mais je n’ai qu’une seule envie Retrouver ce petit jeu avec le cheveu sur le papier Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche je dois l’enlever de là Sinon je vais remettre à demain ce que je faisais pour toi C’est tout à fait fascinant je batifole comme un enfant Du papier, de la lumière et un tout petit cheveu blanc En plus de ne pas avoir fini cette lettre d’amour pour toi Je viens de réaliser que mon premier cheveu blanc est tombé Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche c’est à peine si je l’aperçois Mais son ombre est très présente on dirait un cheveu noir Blanc, le cheveu blanc sur la feuille blanche je n’ai pas de lettre pour toi Je me suis bien amusé j’espère que tu ne m’en voudras pas
8.
Mon petit couteau je l’ai toujours sur moi Quand j’en ai besoin il est là Depuis il en a coupé des cordes, du bois, du papier, du pain, du caoutchouc Si un jour j’en ai besoin pour me défendre, si je n’ai pas le choix Je m’en servirai pour faire peur, à mon agresseur Ma vieille guitare est toujours près de moi Quand j’ai besoin d’elle je tends le bras J’en ai chanté des milliers de chansons, en faisant résonner son corps de bois Heureusement que j’ai la voix, car si un jour je n’ai plus de doigts Je pourrai encore exprimer ma douleur, ma joie ou mon désarroi Mon meilleur ami n’est jamais très loin Quand j’ai besoin de lui Depuis on en a fait des folies, viré le monde à l’envers S’il venait un jour à partir, à ne plus être là pour moi Il restera bien plus que des souvenirs, qu’on a eus ici bas Mon couteau ma guitare mon ami Sont des atouts que je chéris Des points de repère dans ma vie Des amis qui m’ont choisi Sans eux je ne saurais pas qui je suis Sans doute une épave dans la nuit Cherchant désespéramment un appui Pour retrouver l’équilibre Mon p’tit couteau je l’ai toujours sur moi Mon meilleur ami n’est jamais très loin
9.
La commère 03:28
Saviez-vous que madame Firon, cette femme aux mœurs légères Reçoit la visite de gens inconnus, Hier matin, quand son mari a quitté la maison J’ai vu quelqu’un entrer par derrière Avez-vous des nouvelles du fils de madame Verbère On m’a dit qu’il souffrait d’une grave maladie Avec la vie qu’il faisait et tout ce qu’il a fait subir à sa mère Il le mérite bien, c’est moi qui vous le dis La commère, du village de grand-père Est une femme mesquine quand elle parle de ses voisines La commère, vilaine vipère N’a qu’un plaisir dans la vie, c’est les ragots qu’elle médit Bonjour monsieur, bonjour madame, ça va On a le soleil aujourd’hui, c’est pas trop tôt Vos parents vont bien, et votre fille, toujours aux études Je ne vous dérange pas plus, allez! Bien le bonjour messieurs-dames On m’a dit que monsieur Julon a refait sa vie De feu madame Julon il a tout hérité, Remarié avec une femme d’un autre pays Elle a au moins vingt ans plus jeune que lui Parait que madame Coldair, est au chômage Elle a été congédiée par le grand patron Tout le monde connait bien son fichu de caractère Elle l’aurait giflé en lui disant non, non Y a aussi le boucher, la postière choubidou dabidou dadé Le docteur, l’infirmière choubidou dabidou dadé Monsieur Brolo, madame Clofu, la fille Firin, le fils Bulair Les Cirons, les Dupars, les Défonds, les Daroux Les Friloux, les Fauchus, les Fauchons, les Faloux Le président de la fanfare et monsieur le curé Madame Commère, reine des faits divers Vous êtes mesquine, quand vous parlez de vos voisines Madame Commère, quand vous serez sous terre Ils ne s’ennuieront pas de votre médisance légendaire Mais ne vous en faites pas car ils sont tous, tous, tous un peu commères
10.
Pauvre poisson quand tu reçois l’hameçon quand tu te débats pour sauver ta vie Au-dessus de toi dans son embarcation y-a un pêcheur nerveux dans son pantalon À bout de force, épuisé et souffrant tu te résignes à te laisser tirer Et s’il te prend encore l’envie de te sauver tu recevras un coup de bâton sur le nez On piège l’animal. L’animal est piégé Quand il t’enlèvera cet hameçon de la mort faut espérer que tu ne sentes rien Comme le vers qui a servi d’appât qui se tordait mais qui ne criait pas Après des heures un crochet dans la gueule enchainé avec d’autres congénères Il te sortira pour te montrer fièrement à tous ceux qui n’en n’ont pas fait autant On piège l’animal, on blesse l’animal. L’animal est blessé Quand le pêcheur sortira son couteau pour t’éventrer de l’anus jusqu’à la tête Il t’espérera encore vivant pour mieux te vider de ton sang Ensuite il t’arrachera les entrailles, te coupera la tête, te lavera le corps Tu finiras dans la poêle beurrée ou dans le four en papillote ou braisée On piège l’animal, on blesse l’animal, on tue l’animal. L’animal est tué Assis à table entouré de ses amis parmi les rires et les histoires salées Il racontera comment il a pêché tous ces poissons qui lui ont valu des trophées À la fin quand tout sera terminé c’est le chat qui finira les restes Ton odeur flottera dans le quartier on saura tous ce que le pêcheur a mangé Pauvre poisson quand tu étais petit à travers les algues sous les nénuphars Quand tu nageais comme volent les oiseaux jamais tu n’aurais deviné ton destin Celui d’assouvir l’instinct d’un être humain en plus d’avoir inspiré un musicien On piège, on blesse, on tue l’animal. L’animal n’est plus
11.
Le chat miaule, le cheval hennit, le bélier blatère et le lapin clapit Le daim brame, la caille couraille, le crapaud coasse et le paon braille Le loup hurle, la chèvre béguète, le serpent siffle et la poule caquette L’ours grogne, l’éléphant barrit, le rossignol chante, le crocodile vagit Et toi tu parles, tu murmures et tu ris Tu grognes, tu ronfles, et tu cries Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie L’hirondelle trisse, le hibou bouboule, l’oiseau gazouille et la bécasse croule Le geai jase, la huppe pupule, le sanglier grommelle, la mésange zinzinule Le merle flûte, le cygne trompette, le chien aboie, la cigogne craquette Le canard nasille, le ramier caracoule, le perroquet parle et le coucou coucoule Et toi tu parles, tu murmures et tu ris Tu grognes, tu ronfles et tu cries Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie La pie babille, le butor butit, l’alouette grisolle et le moineau pépie Le tigre râle, l’aigle glatit, le poulet piaille, la tourterelle gémit La sourit couine, le lion rugit, le corbeau croasse et le renard glapit La grue craque, le pigeon frigotte, le coq coquerique et la caille margotte Et toi tu parles, tu murmures et tu ris Tu grognes, tu ronfles et tu cries Tu siffles, tu pleures, tu babilles et gémis Tout ça pour nous montrer que tu es bien en vie Même si on n’comprend pas toujours ce que tu dis
12.
Perdu 04:56
Je marche dans la forêt depuis trois jours J’ai perdu mon chemin Tout avait pourtant si bien commencé Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé Je suis fatigué J’entends le moteur d’un avion, enfin ils sont venus me chercher Faudrait d’abord qu’ils puissent me trouver Je fais des signes, je crie au secours On dirait qu’ils ne me voient pas « Vous n’allez quand même pas me laisser là » À force de marcher je tourne en rond Les arbres sont les barreaux de ma prison Je ne sais pas si je vais m’en sortir Plus le temps passe, plus je sens que je vais mourir Les fruits sauvages et l’eau fraîche d’un ruisseau Me réconfortent enfin Si je pouvais gravir le sommet de la montagne Je trouverais le couchant, le levant Vais-je continuer ou bien rester là Je vois une cabane au loin, elle est peut-être habitée Par un chasseur, un braconnier Plus j’avance, plus je vois bien ce n’est qu’un abri de fortune Je vais quand même m’y abriter À force de marcher je tourne en rond Les arbres sont les barreaux de ma prison Je ne sais pas si je vais m’en sortir Plus le temps passe, plus je sens que je vais mourir J’ai peur, j’ai froid, je veux renter chez moi J’ai peur, j’ai froid, je ne peux plus avancer d’un pas Et je tombe, je succombe, je sens que je m’en vais Tout doucement j’ouvre les yeux, quelqu’un est debout devant moi Tout est flou, mais je sais que c’est toi Mon corps s’élève lentement, j’entends les violons d’autrefois Et tu m’invites à danser, la la la… Tu disparais comme tu es venue, je suis content de t’avoir revu À force de marcher je tourne en rond

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Ente le colosse aux pieds d’argile, qui avait un cheveux sur la langue, mais pas la langue dans sa poche et la commère, vilaine vipère, qui n’a qu’un plaisir dans la vie c’est les ragots qu’elle médit, venez à la rencontre des différents personnages de l’univers de Kabu Lanoké.

credits

released December 1, 2008

Réalisation : Kabu Lanoké
Paroles et musique : Kabu Lanoké
Guitare acoustique, voix, harmonica : Kabu Lanoké
Guitare électrique, programmation : Martin Bouchard
Enregistrement : MB Productions
Prise de son, enregistrement, mixage : Martin Bouchard
Mastering : Sébastien Cloutier
Conception graphique : Alix Davit
Photographie : Evelyne Davit

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about

Kabu Lanoké Shawinigan, Québec

Kabu Lanoké, auteur compositeur interprète de Shawinigan, place l’être humain au cœur de ses chansons.
Sur des musiques de style folk, rock et latin, il nous livre, avec sa voix chaude et puissante, des chansons qu’il présente comme des portraits dans lesquels il parle de ses propres travers et ceux de ses contemporains.
Kabu Lanoké est un nom tiré du virelangue ‘‘Qu’a bu l’âne au quai’’.
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